03-06-2022

Mme Eonique Katungu Basambya désormais Docteur en théologie !

Mme Eonique Katungu Basambya désormais Docteur en théologie !

Elle vient de soutenir sa thèse de doctorat en Théologie, ce vendredi 3 mai 2022 dans la grande salle de la faculté de Psychologie de l’ULPGL Goma. Devant un jury de taille, composée des Professeurs Wasso, Recteur de l’Université libre des pays des grands lacs, Révérend Docteur Samuel Ngayihembako, Professeur Emérite, ancien Recteur de l’ULPGL, aujourd’hui Président de la 3è CBCA et Président Provincial de l’Eglise du Christ au Congo en Province ecclésiastique du Nord-Kivu, Promoteur de la thèse, Andreas Hugo Dettwiler, Professeur Ordinaire de l’Université de Genève, co-Promoteur de la thèse, Révérend Docteur Vincent Muderhwa Barhatulirwa, Professeur Ordinaire de l’ULPGL, Révérend Docteur Jules Kamabu Vangi-si-Vavi, Professeur Ordinaire de l’ULPGL et Secrétaire du Jury et enfin Paluku Mwendambio Professeur de l’Université Adventiste de Goma.

Cette énième de la Faculté de Théologie de l’ULPGL a portée sur la thématique intitulée : L’ATTESTATION DE LA FINALE LONGUE DE MARC DANS LE CODEX DE BÈZE ET SON ABSENCE DANS LES CODEX SINAÏTICUS ET VATICANUS ; Enquête à partir de la figure de Marie la Magdaléenne dans Mc 16,9-20.

Ladite thèse a examiné, à partir de la figure de Marie la Magdaléenne, le motif de l’ajout de Mc 16, 9-20 à l’évangile de Marc et de son absence dans les codex Sinaïticus et Vaticanus. Elle défend que Mc 16,9-20 est le deuxième épilogue de l’évangile de Marc comme Jn 21 en est pour Jean. À mon avis, cette thèse est celle qui permet d’expliquer à la fois le motif de l’ajout de la finale longue à l’évangile de Marc et le motif de son absence dans les deux grands onciaux grecs du IVe siècle.

La méthode principale du travail est la critique textuelle abordée dans une perspective de l’approche de l’histoire du texte et l’approche de la critique textuelle « narrative ». Par ces approches la thèse cherche à cerner les intentions théologiques et ecclésiales, d’une part des témoins de l’ajout de Mc 16,9-20 à l’évangile de Marc au IIe siècle, d’autre part des témoins de son absence à cet évangile au IVe siècle.  Elles sont des approches qui ont permis de faire envisager comment dans les débats de l’Église du IIe-IVe siècle sur la canonicité des certains écrits du Nouveau Testament et sur la question des ministères dans l’Église, des pressions ecclésiales ont suscité ou altéré certaines variantes qui serviraient d’armes puissantes à la question de l’ordination de la femme au sacerdoce, laquelle question a motivé la présente recherche.

La thèse a trois parties. La première partie concerne la remise en question de la thèse de Christian-Bernard Amphoux sur la finale longue de Marc. Il s’agit de la thèse selon laquelle Mc 16,9-20 serait un épilogue des quatre évangiles quand ceux-ci étaient encore lus dans l’ordre Mt-Jn-Lc-Mc et lequel ordre est attesté, entres autres, dans le codex de Bèze.  Dans la deuxième et la troisième partie du travail, il est question de l’explication interne et narrative de Mc 16,9-20 d’après le codex de Bèze. L’accent est mis sur l’analyse détaillée des variantes de ce codex afin de faire apercevoir le rôle que son copiste semble accorder à la figure de Marie la Magdaléenne dans la finale longue de Marc.

Témoignant de résultat des grandes analyses méticuleuses, la thèse de Mme Eonique n’a pas laissé sans mots ses examinateurs. Pour le Professeur Andreas de l’Université de Génève, les analyses de Mme Eonique du contexte d’énonciation de ces deux manuscrits Sinaiticus et Vaticanus paraissent très précieuses et dignes d’être retenu pour les travaux futurs. La manière originale dont Mme Eonique propose de relier l’ensemble de Mc 16,9-20 dans le cadre de son analyse du codex de Bèze et les codex Sinaïticus et Vaticanus témoigne d’une grande analyse très soigneuse, dixit le Professeur Andreas dans son intervention.

Avant la conclusion, il faut dire ici que le travail fait part des implications théologiques et ecclésiales de la thèse quant au problème de l’ordination de la femme au sacerdoce, en particulier dans la CBCA dont Mme Eonique est membre.

Satisfaits par le travail abattu et les arguments avancés dans le cadre de la soutenance publique, c’est avec mention Grande Distinction que la thèse a été accepté, la désormais Docteur Katungu Basambya Eonique jouissant de tous les droits et mérites liés à ce nouveau titre académique.

La Rédaction

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